mardi 3 juillet 2007

Persépolis, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

Le noir et blanc pour parler du passé, passé précieux comme une miniature persane, ponctué de volutes et jonché de fleurs de jasmin.
Le noir et blanc pour parler de guerre, de terreur, de dictature, de prison, d'injustice, du sort fait aux femmes mal voilées et condamnées.
Le noir et blanc des histoires qu'on raconte, de l'histoire que Marjane Satrapi raconte, de l'Histoire qu'elle se raconte, parce que raconter donne du sens ? donne du rythme, de la poésie, du champ. Noir et blanc. Magie du dessin qui recrée ce qui n'existe plus, mais qu'on se repasse, comme un film ; qui rappelle ceux qui n'existent plus, mais qui nous parlent encore ; qui réécrit ce qu'on s'était dit.