Ici se termine ce blog peu mis à jour, et peu lu.
et ici en commence un autre...
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vendredi 4 janvier 2008
dimanche 2 décembre 2007
Le fil sous la neige, création pour 7 funambules et 3 musiciens. Antoine Rigot. 24 novembre 2007
Il y a en fait 8 funambules, 4 femmes et 4 hommes. Mais le 1er funambule, Antoine Rigot, n'est pas sur le fil. Il est sous le fil, et aussi au bout du fil - comme Ariane qui jadis guida Thésée hors du labyrinthe ?
Il y a 8 funambules, 3 couples qui se font, se défont, se refont, et une femme seule sur le fil - mère ou soeur ou muse ?
Il y a la magie des funambules dansant, sautant et voltigeant sur ces fils - anges, fées, oiseaux, dragons, Hermès aux pieds ailés ? amis de la lune et de la poésie non dénués d'humour, et jamais désincarnés : les fils vibrent, les souffles s'accélèrent, les corps chutent - les pieds, nus ou chaussés, s'agrippent au fil, glissent, crissent - les cheveux se défont, les escarpins, les escarpins, les escarpins...?
Il y a 8 funambules donc : 3 couples qui se font, se défont, se refont, et un dernier, séparé par le fil. Elle, mère ou soeur ou muse, qui, à l'occasion, perd un escarpin. Lui, ange déchu du fil, funambule cassé, resté au sol, mais tire le fil de l'histoire.
A la fin de l'histoire : la lumière sur le fil crée un reflet de fil sur le sol. Un autre fil sur lequel Lui, redevenu funambule, marche, cahin-caha, poussé par ses pieds nus à Elle.
Il y a 8 funambules, 3 couples qui se font, se défont, se refont, et une femme seule sur le fil - mère ou soeur ou muse ?
Il y a la magie des funambules dansant, sautant et voltigeant sur ces fils - anges, fées, oiseaux, dragons, Hermès aux pieds ailés ? amis de la lune et de la poésie non dénués d'humour, et jamais désincarnés : les fils vibrent, les souffles s'accélèrent, les corps chutent - les pieds, nus ou chaussés, s'agrippent au fil, glissent, crissent - les cheveux se défont, les escarpins, les escarpins, les escarpins...?
Il y a 8 funambules donc : 3 couples qui se font, se défont, se refont, et un dernier, séparé par le fil. Elle, mère ou soeur ou muse, qui, à l'occasion, perd un escarpin. Lui, ange déchu du fil, funambule cassé, resté au sol, mais tire le fil de l'histoire.
A la fin de l'histoire : la lumière sur le fil crée un reflet de fil sur le sol. Un autre fil sur lequel Lui, redevenu funambule, marche, cahin-caha, poussé par ses pieds nus à Elle.
dimanche 21 octobre 2007
Olari Elts dirige l'Orchestre de Bretagne - Ravel et Sibelius, 28 septembre 2007
Olari Elts est un chef d'orchestre magicien. Il transforme la musique en matière à modeler, à transformer. Elle est tour à tour air, feu, eau, forêt, et il la fait jaillir, fuser, éclabousser ou nous bercer. On dirait "Fantasia", et c'est drôle, et c'est spectaculaire !
Olari Elts est un chef d'orchestre qui donne à voir la musique : les changements de tons, de rythmes, de teintes deviennent changements d'époque et de paysages. Elle est là, dans ses bras, au bout de ses doigts, dans son corps qui suit le mouvement : incarnée.
Au programme il y avait Ravel, "Valses nobles et sentimentales" et "Concerto pour piano et orchestre en sol majeur" avec Claire-Marie le Guay au piano ; et Sibelius, "Symphonie n°7 en ut majeur op. 105" et "le retour de Lemminkaïnen".
Musique expressive, qui ouvre des images en soi, qui appelle des sensations, et qui, dirigée par Olari Elts, convoque tous les sens à la fête.
Olari Elts est un chef d'orchestre qui donne à voir la musique : les changements de tons, de rythmes, de teintes deviennent changements d'époque et de paysages. Elle est là, dans ses bras, au bout de ses doigts, dans son corps qui suit le mouvement : incarnée.
Au programme il y avait Ravel, "Valses nobles et sentimentales" et "Concerto pour piano et orchestre en sol majeur" avec Claire-Marie le Guay au piano ; et Sibelius, "Symphonie n°7 en ut majeur op. 105" et "le retour de Lemminkaïnen".
Musique expressive, qui ouvre des images en soi, qui appelle des sensations, et qui, dirigée par Olari Elts, convoque tous les sens à la fête.
jeudi 6 septembre 2007
Concerts gratuits de l'orchestre de Bretagne, 28 - 29 - 30 août 2007 à Rennes
Début de saison en musique, en musiques. Musiques classiques (au pluriel s'il vous plaît) au pied des tours du Blosne. Il y avait les habitués de l'orchestre, et quelques habitants des tours dans le public : des femmes en foulard, des familles aux enfants bruyants, des noirs, des arabes, des pakis... certains sont venus les 3 soirs...
J'ai senti quelque chose comme de l'enchantement, comme si Lionel Bringuier maniait une baguette magique agissant aussi sur le public. Sur le public non averti : non averti des risques encourus à écouter Kodaly et Brahms, Beethoven et Mendelssohn, et même Escaich et Dusapin ! Des risques encourus à écouter la musique de l'autre, la musique classique. Des risques de se laisser enchanter, par la virtuosité des chefs et musiciens, certes, mais aussi par l'émotion véhiculée par la musique, par-dessus les obstacles linguistiques et les barrières culturelles... peut-être ai-je rêvé tout cela ?
C'étaient de beaux concerts, des concerts populaires comme on parle de bals populaires. Comme j'imagine les bals populaires, musette et flon-flon sur les bords de la Marne, quand je n'étais pas encore Française. C'étaient de beaux concerts ! Et, comme sur les bords de la Marne, nous avons chanté et dansé, bras dessus, bras dessous, sur "Pomp and Circumstance" d'Elgar à la fin du 1er concert...
J'ai senti quelque chose comme de l'enchantement, comme si Lionel Bringuier maniait une baguette magique agissant aussi sur le public. Sur le public non averti : non averti des risques encourus à écouter Kodaly et Brahms, Beethoven et Mendelssohn, et même Escaich et Dusapin ! Des risques encourus à écouter la musique de l'autre, la musique classique. Des risques de se laisser enchanter, par la virtuosité des chefs et musiciens, certes, mais aussi par l'émotion véhiculée par la musique, par-dessus les obstacles linguistiques et les barrières culturelles... peut-être ai-je rêvé tout cela ?
C'étaient de beaux concerts, des concerts populaires comme on parle de bals populaires. Comme j'imagine les bals populaires, musette et flon-flon sur les bords de la Marne, quand je n'étais pas encore Française. C'étaient de beaux concerts ! Et, comme sur les bords de la Marne, nous avons chanté et dansé, bras dessus, bras dessous, sur "Pomp and Circumstance" d'Elgar à la fin du 1er concert...
mardi 3 juillet 2007
Persépolis, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud
Le noir et blanc pour parler du passé, passé précieux comme une miniature persane, ponctué de volutes et jonché de fleurs de jasmin.
Le noir et blanc pour parler de guerre, de terreur, de dictature, de prison, d'injustice, du sort fait aux femmes mal voilées et condamnées.
Le noir et blanc des histoires qu'on raconte, de l'histoire que Marjane Satrapi raconte, de l'Histoire qu'elle se raconte, parce que raconter donne du sens ? donne du rythme, de la poésie, du champ. Noir et blanc. Magie du dessin qui recrée ce qui n'existe plus, mais qu'on se repasse, comme un film ; qui rappelle ceux qui n'existent plus, mais qui nous parlent encore ; qui réécrit ce qu'on s'était dit.
Le noir et blanc pour parler de guerre, de terreur, de dictature, de prison, d'injustice, du sort fait aux femmes mal voilées et condamnées.
Le noir et blanc des histoires qu'on raconte, de l'histoire que Marjane Satrapi raconte, de l'Histoire qu'elle se raconte, parce que raconter donne du sens ? donne du rythme, de la poésie, du champ. Noir et blanc. Magie du dessin qui recrée ce qui n'existe plus, mais qu'on se repasse, comme un film ; qui rappelle ceux qui n'existent plus, mais qui nous parlent encore ; qui réécrit ce qu'on s'était dit.
samedi 12 mai 2007
Mahaleo, Palais des sports de Mahamasina, vendredi 4 mai 2007
Démarrage difficile, longueurs, temps morts.
Et pourtant, chaque chanson connue du public accueillie par des cris, des bravos, chantée à l'unisson, rythmée, vécue, commentée...
Il y avait les parents, les ados, les enfants, les grands-parents, et ça a duré 8 heures... 8 heures qui m'ont laissée sans voix. Il y avait tout Tana. Il y avait tout Mada ? je ne sais pas...
J'ai chanté, j'ai crié, j'ai traduit : ça parlait d'amour, d'exode rural, d'émigration ; ça parlait d'amis ou d'amants séparés par les études à l'étranger ; ça parlait de la vie, qui est dure, de l'alcool qui console, de l'amour qui rêve tout haut une vie meilleure... ça parlait de la rue, de Lendrema le voyou, le bandit, la racaille, qui erre de son village à la capitale, de l'hôpital psy à la prison, Lendrema le voyou, le bandit, la racaille, le fils du peuple...
Retour en France.
Démarrage difficile, longueurs, temps morts.
Pas de danse avant longtemps, cet alcool qui me console.
Mais des voyous, des bandits, des racailles, dans les chansons, dans les journaux, dans les cités.
On parle d'amour, d'immigration ; on parle d'amis ou de parents séparés par un retour au pays d'origine ; on parle de la vie, qui est dure; de l'alcool dont l'abus tue... on parle de la rue peuplée de fils du peuple... de fils du peuple...
Et pourtant, chaque chanson connue du public accueillie par des cris, des bravos, chantée à l'unisson, rythmée, vécue, commentée...
Il y avait les parents, les ados, les enfants, les grands-parents, et ça a duré 8 heures... 8 heures qui m'ont laissée sans voix. Il y avait tout Tana. Il y avait tout Mada ? je ne sais pas...
J'ai chanté, j'ai crié, j'ai traduit : ça parlait d'amour, d'exode rural, d'émigration ; ça parlait d'amis ou d'amants séparés par les études à l'étranger ; ça parlait de la vie, qui est dure, de l'alcool qui console, de l'amour qui rêve tout haut une vie meilleure... ça parlait de la rue, de Lendrema le voyou, le bandit, la racaille, qui erre de son village à la capitale, de l'hôpital psy à la prison, Lendrema le voyou, le bandit, la racaille, le fils du peuple...
Retour en France.
Démarrage difficile, longueurs, temps morts.
Pas de danse avant longtemps, cet alcool qui me console.
Mais des voyous, des bandits, des racailles, dans les chansons, dans les journaux, dans les cités.
On parle d'amour, d'immigration ; on parle d'amis ou de parents séparés par un retour au pays d'origine ; on parle de la vie, qui est dure; de l'alcool dont l'abus tue... on parle de la rue peuplée de fils du peuple... de fils du peuple...
lundi 2 avril 2007
Battuta, Théâtre Equestre Zingaro, dimanche 1er avril 2007
Musique ! Et au galop !
La vie passe aussi vite, assurément. Quelques tours et puis s'en va ! mais quel panache...
Si tu veux vivre bien, fais danser ta monture. De la vie à la mort, à cheval, dans un train d'enfer, avec des cris et des youyous, de la fierté, de l'allure !
Musique ! Cuivres et cordes à un tempo plus rapide que le coeur. Pas de temps morts. Et quel panache !
Poésie et humour... à cheval toujours...
Et nous voici à cheval aussi, dans la ronde, et réveillant au bruit de notre galop, des rêves de chevauchées sauvages et fantastiques au milieu des Tziganes, des Apaches ou des Kazakhs...
La vie passe aussi vite, assurément. Quelques tours et puis s'en va ! mais quel panache...
Si tu veux vivre bien, fais danser ta monture. De la vie à la mort, à cheval, dans un train d'enfer, avec des cris et des youyous, de la fierté, de l'allure !
Musique ! Cuivres et cordes à un tempo plus rapide que le coeur. Pas de temps morts. Et quel panache !
Poésie et humour... à cheval toujours...
Et nous voici à cheval aussi, dans la ronde, et réveillant au bruit de notre galop, des rêves de chevauchées sauvages et fantastiques au milieu des Tziganes, des Apaches ou des Kazakhs...
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